La culture doit être ici vue comme nécessaire pour augmenter notre capacité de connaître, de désirer et d’agir. Elle est un levier d’une démocratie forte. Le décret consacre ces principes fondamentaux et balise des méthodes pour les mettre en œuvre sur le terrain.
Parmi les grands changements, on retrouve le projet d’action culturelle. C’est lui qui est désormais reconnu par les pouvoirs publics, et non plus l’opérateur. Chaque centre culturel doit ainsi proposer un projet qui vise à répondre au droit à la culture. Ce projet devra naître des besoins et des spécificités des populations et être élaboré en concertation avec les autres opérateurs présents sur le territoire. Cet ancrage est un des éléments clé de la réforme. Il se traduira par un meilleur maillage et une réelle intégration de l’offre culturelle, en lieu et place d’une juxtaposition des offres.
Pour Ecolo, il est indispensable d’une part que les arrêtés d’exécution soient adoptés au cours de cette législature.et d’autre part, que ce décret soit suivi d’engagements financiers de la part de ce gouvernement et des gouvernements futurs. Dans le cas contraire, nous aurions un beau décret, mais peu d’effets.
Le décret permet aussi un plus grand décloisonnement des secteurs culturels : arts de la scène, arts plastiques, danse, architecture, … peuvent s’épanouir dans le cadre des centres culturels. Ecolo plaide pour que des enveloppes spécifiques pour les actions spécialisées soient ajoutées et non retirées aux budgets des secteurs concernés.
Enfin, Ecolo suivra de près la mise en œuvre de dispositifs d’accompagnement – et notamment du personnel – sur le terrain, par le biais de formations, d’outils pédagogiques et de séances d’informations. Le partage des enjeux et des objectifs est une clé de la réussite concrète de cette réforme.
Veronica Cremasco et Isabelle Meerhaeghe
Députées communautaires