La protection des terres agricoles est depuis toujours une revendication d’ECOLO.

L’actualité remet au devant de la scène les difficultés du monde agricole. La pression foncière est l’une de leurs préoccupations majeures. Les terres cultivées sont sous pression notamment de l’extension de zonings commerciaux et de l’urbanisation. Le prix des terres agricoles varie aujourd’hui entre 12.304 €/ha et 81.797 €/ha Elles deviennent inaccessibles.

La protection et l’accès aux terres agricoles est un sujet que je défends depuis… des décennies. Dès le début de la législature, en décembre 2019 je posais une question « urgente » au ministre de l’agriculture sur le sujet et soulignait le rôle fondamental de nos agricultrices et agriculteurs.

Malgré les enjeux de relocalisation de notre agriculture et de souveraineté alimentaire, les terres affectées à l’agriculture continuent sans cesse de diminuer sur notre territoire.

85.000 ha répertoriés en terres agricoles au cadastre ou 55.600 ha de surface agricole utile (SAU) sont directement menacés par l’urbanisation car urbanisables ou en zone d’aménagement Communal concerté (ZACC) au plan de secteur et doivent être protégés urgemment.

Dans le même temps, il s’agit de stopper l’hémorragie, d’endiguer le problème à la source et d’arrêter des révisions de plan de secteur qui nous font perdre de la zone agricole Ce sont les combats menés pour préserver ce qu’il reste de terres agricoles aux Hauts-Sarts, à Weyler-Hondelange en Province du Luxembourg, autour de Liege Airport, … (de 2012 à 2020, la zone agricole effective au plan de secteur est passée de 812 000 à 808 000 hectares) :

→ Question du 15 février 2022 sur le #stopbéton autour de Liege Airport :

→ Question du 7 mars 2023 sur la nouvelle augmentation de l’artificialisation des terres et sa menace sur les terres agricoles :

https://www.lavenir.net/actu/belgique/2022/11/08/cultiver-ou-urbaniser-on-ne-peut-plus-se-permettre-de-perdre-un-seul-hectare-de-surface-agricole-SI72G7ZRINCRNC35FZ3KZSYL3Y/

Pour compléter le tableau, et l’action politique en la matière, je voudrais rappeler que 65.000 Ha de terres publiques (CPAS, fabriques d’Eglise, etc.) pourraient jouer un rôle important pour rendre les terres agricoles accessibles notamment pour de nouveaux projets agricoles en circuits -courts. Cette problématique fut encore levée en mai dernier avec la vente de 160 Ha de terres publiques par le CPAS de Liège au plus offrant dénoncée par une carte blanche signée par une dizaine d’associations liées au monde agricole. Le débat s’est invité au parlement wallon et a été relayé dans la presse :

→ Question du 16 mai 2023 sur les ventes de terres agricoles par des opérateurs publics :

https://www.sudinfo.be/id674652/article/2023-06-08/il-faudrait-alors-une-sorte-dimmoweb-public?referer=%2Farchives%2Frecherche%2Fpaywall%3Fdatefilter%3Dlastyear%26sort%3Ddate%2520desc%26start%3D0%26word%3Dcremasco

Le combat est loin d’être fini.

Trois questions ce mardi 6 février en commission :

  • sur l’arrêt de l’érosion de la surface agricole dans le plan de secteur
  • sur la protection des terres cultivées
  • sur l’aspect foncier et foncier agricole public de la crise agricole